Pour les groupes ecclésiaux
Pour le développement des groupes de jeunes dans les œuvres salésiennes à Madagascar
Prions pour que les mouvements et les groupes ecclésiaux redécouvrent chaque jour leur mission évangélisatrice,
en mettant leurs charismes au service des besoins du monde.
[Intention de prière du pape François]
Chères amies, chers amis,
À l’occasion du centenaire de la Pâques du bienheureux Luigi Variara, son exemple de vie et son dévouement missionnaire nous encouragent sur notre chemin ! Luigi, déjà séminariste salésien demanda, à l’âge de 19 ans, à la Bienheureuse Vierge Auxiliatrice la grâce d’être missionnaire parmi les malades de la lèpre à l’hôpital d’Agua de Dios, en Colombie. Quittant sa famille et sa patrie, il se consacra totalement à cette mission, dans un environnement très pauvre et hostile, en raison de l’isolement subi par les malades à cette époque. Dans son dévouement généreux, il fut un guide pour les jeunes malades ou les enfants de malades, qui exprimaient une demande vocationnelle alors « impossible à réaliser ». Il fonda ainsi l’Institut des Filles des Sacré-Cœurs de Jésus et de Marie. Que son exemple nous encourage à un engagement renouvelé et à un zèle missionnaire !
▀ Sr. Eulalia Marín R.
Supérieure générale
Filles des Sacré-Cœurs, HHSSCC
(Hijas Sagrados Corazones)
Suite à la pandémie de Covid-19, les habitudes de vie des jeunes ont radicalement changé. L’introduction de la quarantaine, la limitation des mouvements, la fermeture des écoles, des oratoires salésiens et des lieux de rassemblement suite aux restrictions ont prolongé l’isolement des jeunes, en les éloignant physiquement de leurs amis, de leurs enseignants, de leurs parents et de leurs proches. Avec la persistance de ces mesures, une augmentation du sentiment d’ennui, de frustration, de peur d’être infecté ou d’infecter a été observée chez les jeunes, ce qui a eu un impact significatif sur leur vie psychologique, en augmentant les troubles associés à l’anxiété et compromettant une croissance personnelle sereine. Ces effets n’ont cependant pas été homogènes : si certains ont beaucoup souffert de la situation, d’autres se sont montrés résilients, capables de répondre positivement aux conditions d’adversité. Ils ont donc réveillé et stimulé leurs ressources internes. La résilience n’est rien d’autre que la capacité du sujet à maintenir un niveau d’ajustement discret, même dans des conditions particulièrement défavorables.
En tant qu’éducateurs, nous sommes appelés à promouvoir la « résilience » pour protéger les groupes de jeunes les plus vulnérables qui fréquentent les centres salésiens et vivent sur le territoire, en particulier ceux qui vivent dans leur chair l’expérience de la migration. Bien qu’elle constitue un élément caractérisant la personnalité des individus, la résilience peut être acquise ou augmentée par des formes d’accompagnement éducatif et des programmes spécifiques, par l’autonomisation et l’adaptation.
Tous les éducateurs et les salésiens sont appelés à développer des projets et des activités afin de promouvoir, chez les jeunes, la capacité du choix, de l’autodétermination et de l’autorégulation, en encourageant particulièrement les compétences sociales et relationnelles. Il s’agit d’accroître les moyens par lesquels les enfants peuvent faire face aux événements stressants quotidiens et acquérir des compétences de régulation émotionnelle, en mettant en œuvre des stratégies adaptées, des formes de soutien social pour contrer les troubles psychologiques apparaissant.
Cela est possible lorsque des ressources, internes et externes, sont mises à disposition pour faire face à des événements négatifs. De cette façon, la santé mentale en profite grandement avec la capacité induite de prévenir et de surmonter les comportements à risque (harcèlement, agressivité, consommation d’alcool, échec scolaire, etc.) et de promouvoir des comportements « prosociaux » (comportements civiques et d’aide, inclusion, volontariat, etc.).
▀ Matthew Olusola Akinyemi, SDB
Psychologue et psychothérapeute en formation
Madagascar est un pays où de nombreux missionnaires salésiens ont travaillé. Y a-t-il des confrères de Madagascar qui sont partis en mission ? Où opèrent-ils ?
Nous célébrons 40 ans de présence salésienne sur la grande île : les premiers missionnaires salésiens sont arrivés à Madagascar en février 1981. Quarante ans de grâce durant lesquels les Malgaches ont pu connaître Don Bosco, sa spiritualité et sa pédagogie que les jeunes malgaches apprécient beaucoup. Aujourd’hui, il y a plus de 150 Salésiens à Madagascar et les vocations indigènes connaissent un certain accroissement. Dans le cadre de l’animation missionnaire, notre Vice-Province donne sa force pour s’y investir. C’est pourquoi, sept confrères malgaches sont partis en mission dans différents pays : Cambodge, Zambie, Venezuela, Sri Lanka, Syrie, Albanie, Moyen-Orient. Aujourd’hui encore, nous avons des confrères qui sentent en eux cette vocation à partir en mission au service de l’Église, en particulier pour les jeunes les plus pauvres du monde.
Père José Gaston, en quoi consiste l’animation missionnaire à Madagascar ? Les groupes missionnaires sont-ils impliqués ?
Notre animation missionnaire touche deux domaines, tous deux au sein de notre communauté religieuse salésienne et dans le mouvement salésien des jeunes de Madagascar (MSJM). Dans nos maisons salésiennes, nous partageons chaque mois le bulletin Cagliero11 pour sensibiliser les confrères à l’esprit missionnaire. Dans les maisons de formation, nous assurons cette animation pour réveiller, chez nos jeunes confrères, la vocation à la mission. Au sein du Mouvement Salésien des Jeunes, nous avons le Volontariat Missionnaire Salésien (VOSAMI). C’est une expérience offerte aux jeunes qui sentent en eux-mêmes cette vocation à être missionnaires. C’est une activité de Volontariat Missionnaire qui consiste à apporter et à partager la spiritualité des jeunes, le charisme de Don Bosco dans les diocèses de Madagascar, où les Salésiens ne sont pas encore présents.
Quel est le plus grand défi missionnaire pour l’actuelle province de MDG ?
La foi chrétienne est présente à Madagascar depuis plus de 150 ans. Pourtant, elle reste une terre de mission. Dans de nombreuses régions, l’Evangile n’est pas encore bien reçu à cause de la prédominance des coutumes et des traditions auxquelles beaucoup sont attachés. Nous avons des jeunes courageux et fervents mais la condition de pauvreté constitue un obstacle pour qu’ils puissent vraiment réaliser leur rêve. On doit stimuler aussi les confrères à vœux perpétuels pour qu’ils approfondissent cette dimension missionnaire de la vie salésienne.