Pour les victimes d’abus
Pour les victimes d’abus de la part de prêtres et de religieux en Irlande
Prions pour tous ceux qui souffrent à cause du mal commis par des membres de la communauté ecclésiale : afin qu’ils puissent trouver dans l’Église elle-même une réponse concrète à leur douleur et à leur souffrance.
[Intention de prière du pape François]
Chers amis,
Du cœur de la miséricorde jaillit la compassion, le pardon et le sacrifice. Alors que l’Église, avec son cœur maternel, se tourne vers l’humanité blessée, embrassant les pécheurs repentants et nourrissant leur foi, nous, bénéficiaires de l’amour miséricordieux de Dieu, sommes obligés d’être com-patissants et miséricordieux envers ceux qui sont blessés par les péchés.
Cette année, nous, Sœurs Missionnaires de Marie Auxi-liatrice, célébrons le centenaire de l’ordination sacerdotale de notre vénérable frère Stefano Ferrando et le centenaire de son arrivée en Inde. Sa devise sacerdotale - Sur la croix est le salut - est devenue la force motrice de ses activités missionnaires captivantes. Fi-xant son regard sur la croix rugueuse, symbole de l’amour sacrificiel et de la miséricorde, il a mené ( paissé) son troupeau avec un cœur semblable à celui de Jésus.
Devenons aussi de généreux dispensateurs d’amour et de miséricorde envers ceux qui sont dans le besoin.
▀ Sr Philomena Mathew, MSMHC
(Sœurs Missionnaires de Marie Auxiliatrice)
Supérieure Générale
« Celui qui n’a pas la ferme espérance de pouvoir conserver, avec l’aide divine, la vertu de chasteté en paroles, en actes et en pensées, ne fait pas sa profession dans cette société, parce que souvent il se trouverait en danger ». C’est ce qu’écrivait Don Bosco dans le premier texte des Constitutions, en 1875.
Ce sont des paroles vraies, parce que nous, Salésiens, nous accomplissons notre mission au contact principalement avec les mineurs et, souvent, dans des milieux de pauvreté matérielle et morale. Aucune ambiguïté n’est possible dans ces environnements.
Beaucoup de choses ont été faites ces dernières années dans la Congrégation Salésienne. Toutes les provinces ont activé des canaux pour recevoir et éventuellement dénoncer les plaintes d’abus. Chaque plainte est examinée sérieusement, en activant les procédures canoniques, en imposant aux coupables, les sanctions prévues par le droit pénal de l’Église et en collaborant pleinement avec les autorités civiles. Les moyens, le temps et les personnes n’ont pas été épargnés pour faire la vérité. Chaque province a élaboré les « Directives pour la protection des mineurs ».
Mais cela ne suffit pas. Il ne suffit pas d’écouter les victimes, de les accompagner et de poursuivre les auteurs. Il ne suffit pas d’établir des procédures de contrôle strictes. Une culture « préventive » est également nécessaire dans ce domaine. La clé de la prévention est « l’assistance ». C’est une parole très connue de nous, Salésiens. D’une part, elle exige de la « vigilance », c’est-à-dire la présence attentive pour saisir et neutraliser toute forme de mal dans l’œuf.
Mais « assistance » signifie aussi « être fraternellement parmi les jeunes avec une présence active et amicale ». Cela rend possible la confidence et la confiance mutuelle. Confiance et confidence surtout parmi les Salésiens, les laïcs coresponsables, les parents, les jeunes animateurs. Dans ces conditions, la maison salésienne devient une « maison accueillante », une maison ouverte, transparente, fiable, sûre.
▀ Père Pier Fausto Frisoli, SDB
Procurateur Général de la Congrégation salésienne
Cher Dominic, il y a un nombre croissant de Salésiens non-irlandais présents dans la Province IRL. Comment parviennent-ils à s’adapter aux conditions et à la situation là-bas ?
Pour s’adapter aux conditions et à la situation ici, ils doivent apprendre la culture et l’histoire irlandaises; l’histoire de l’Église catholique et de sa situation actuelle; la mentalité et le style de vie irlandais. En outre, ils doivent être ouverts aux nouvelles réalités et être créatifs dans les ministères. Ils doivent également être patients lorsque les choses ne fonctionnent pas aussi bien que prévu ou planifié. En outre, ils ont besoin du soutien d’une communauté salésienne à laquelle ils appartiennent.
Tu es l’un de ces confrères qui sont venus il y a 12 ans; Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi au cours des premières années de travail en Irlande ?
Je suis arrivé en Irlande en 2011 après avoir fait ma philosophie au Viet Nam. La chose la plus difficile que j’ai vécue a été quand j’ai commencé mon stage dans un collège salésien où travaillaient des non-salésiens. Par conséquent, je ne savais pas quoi faire ni dans quoi j’allais m’impliquer dans le système scolaire irlandais dès le début.
Dieu merci, un enseignant, ancien salésien, m’a beaucoup aidé pendant cette période et après. Cela m’a permis de découvrir les possibilités de m’impliquer dans l ’école en termes de sport et d’encadrement. De plus, avec ma formation d’ingénieur mécanique, j’ai pu aider certains étudiants dans certaines matières, telles que le travail des métaux, le travail du bois et le dessin technique.
Selon toi, quel sera l’avenir de la présence salésienne en Irlande ?
L’avenir de la présence salésienne en Irlande serait des travaux d’aumônerie dans les paroisses, écoles et collèges salésiens. En outre, l’avenir de la présence salésienne en Irlande pourrait être étendu aux paroisses locales et aux écoles primaires parce qu’en Irlande, il y a une grave pénurie de prêtres et de religieux.
Ces dernières années, j’ai collaboré avec certaines écoles primaires locales pour préparer les enfants au sacrement de confirmation. Pour moi, c’est une grande occasion de leur faire connaître l’Evangile. De plus, c’est aussi une grande opportunité pour moi d’apprendre à les connaître et ainsi, ils me connaissent avant de venir à notre école salésienne dans les années suivantes.
