Le Cambodge compte aujourd’hui environ 13 millions d’habitants. Des années de guerre et d’isolement en ont fait un des pays les plus pauvres du monde. La population fut décimée; les infrastructures et les services publics ont été détruits. La situation a commencé à s’améliorer après les élections de 1993, mais trois gros problèmes subsistent.  L’incompétence des responsables du gouvernement et de l’administration est due à la disparition des fonctionnaires compétents massacrés pendant la guerre. Dans les forêts du nord du pays les Khmers Rouges détiennent encore le pouvoir sur 10% du territoire et se procurent des armes en échange de bois et de pierres précieuses. Dans les campagnes, la présence de mines cachées provoque des invalidités chez les paysans et empêche encore aujourd’hui de cultiver les champs.

Les Salésiens sont arrivés au Cambodge en 1996. La première oeuvre, «La fondation Don Bosco du Cambodge », a été lancée pour donner un peu de joie et de l’éducation aux jeunes victimes de la guerre.

Les écoles techniques de Phnom-Penh et de Sihanoukville forment des jeunes à devenir auto-suffisants grâce à un bon métier. Chaque jour, plus de 800 jeunes, garçons et filles, dont beaucoup sont orphelins de guerre, reçoivent une formation professionnelle qui pourra leur permettre, à eux et à leur famille, d’échapper au cercle vicieux de la pauvreté.

La Fondation Enfants de Don Bosco: elle aide des milliers d’enfants pauvres qui fréquentent nos écoles sans avoir les moyens de payer une pension. Ces enfants reçoivent nourriture, livres et objets scolaires indispensables. A Battambang, il y a deux écoles primaires. L’éducation de ces enfants est possible grâce à un projet d’adoption à distance: pour la modique somme de 6 dollars, on peut subvenir aux besoins d’un enfant pendant un mois.

Poipet. C’est le dernier projet lancé par les Salésiens. L’endroit, à la frontière avec la Thaïlande, n’a été longtemps qu’un village reculé. Aujourd’hui, il est devenu une petite ville de plus de 80 mille habitants, sans aucune infrastructure. Tout le monde souffre, mais les plus touchés sont les enfants. On y a ouvert un centre d’accueil pour enfants de la rue âgés de 10 à 15 ans. Une quarantaine d’entre eux, qui avaient subi des abus, sans parents ni même  grands-parents, ont déjà été «récupérés ». On a mis en route un projet d’alimentation pour tous les enfants de Poipet; on les aide à combattre la sous-alimentation et on les envoie à l’école. Les enfants qui bénéficient de ce projet sont actuellement au nombre de 74; leur nombre devrait s’accroître jusqu’à 150 et plus. 60 d’entre eux sont internes.

Les Bienfaiteurs. Nourrir et éduquer ces enfants est rendu possible grâce à  l’aide de bienfaiteurs du monde entier, spécialement de l’Italie, des Pays-Bas et des Etats-Unis d’Amérique.

En 1995, le P. Salésien John Visser et le Coadjuteur Roberto Panetto ont reçu le «Prix Fondation pour la paix », prix accordé à des personnes qui travaillent pour la paix. Il a été remis lors d’une manifestation publique par l’Archevêque et Nonce Apostolique auprès des Nations-Unies et le Président du «Chemin vers la Fondation pour la Paix », en présence de 700 personnalités éminentes.