Les Salésiens sont présents en Sierra Leone depuis presque 20 ans. Ils sont venus de Californie s’installer à Freetown, la capitale et, tout près, dans la campagne de Lungi, pour partager la vie des villageois. Comme on pouvait s’y attendre de la part de fils de Don Bosco, les premières activités auxquelles ils s’adonnèrent B et qu’ils pratiquent toujours aujourd’hui B furent l’école et les services aux jeunes.

L’École secondaire St Augustin. Cette école est devenue l’objet d’envie le plus recherché des garçons et des filles du voisinage et loin au-delà. Actuellement, elle compte un millier d’élèves.

L’ « École technique Don Bosco ». Cette école, dont nous sommes très fiers, est bien acceptée aussi bien par la population que par les autorités civiles et académiques. Elle est destinée à des jeunes presque adultes, garçons et filles autour de vingt ans qui désirent apprendre un métier pour se débrouiller dans la vie. La majorité des filles qui fréquentent cette école sont déjà mamans, le plus souvent célibataires. L’apprentissage dure deux ans, au terme desquels est délivré un diplôme reconnu par le ministères de l’instruction publique.

Agriculture: les étudiants gèrent eux-mêmes le vaste domaine consacré à l’agriculture, dont ils vendent les productions.
Maçonnerie: depuis quelques années, il y a en Sierra Leone une activité intense de construction; c’est pourquoi cette formation offerte par l’école Don Bosco rencontre un grand succès.
Menuiserie: les ateliers de cette section sont bien pourvus d’outillage à main ainsi que de machines à commande électrique.
Informatique: le laboratoire, bien équipé, est ouvert du matin au soir, en raison de la forte demande, non seulement de nos élèves mais aussi des gens du voisinage.

Typographie: cet atelier est lui aussi bien équipé d’une grande variété de machines. Les étudiants, en plus d’apprendre l’art graphique, y restent après la journée de classe et y font du travail de production; ils ont ainsi l’occasion de gagner un petit salaire, même s’ils ne sont qu’apprentis.
Elevage domestique: l’école offre la possibilité d’élever poules, cochons, chèvres, moutons, vaches. Ce sont les étudiants eux-mêmes qui gèrent l’activité et le revenu qu’ils en tirent sert à la subsistance de leur famille.
Progrès humain: aux filles mères, l’école procure des machines à coudre manuelles. En plus de la couture, les filles apprennent à fabriquer du savon et à teindre les tissus dans les coloris les plus variés.
Au bout des deux années de fréquentation de l’école Don Bosco, des outils sont offerts aux plus méritants, correspondant à leur spécialisation. Aux filles, on offre un petit capital leur permettant de lancer une activité indépendante de leur choix.

L’Oratoire. L’oratoire attire chaque jour une centaine d’enfants. La récréation avec toutes sortes de jeux occupe la plus grande partie du temps et de l’espace. Mais il y a aussi des activités éducatives de base, du petit théâtre, des danses folkloriques, du chant, de la musique, du cinéma, du catéchisme avec bible et prière.
Juste à côté de l’oratoire habite une maman à laquelle nous avons confié la responsabilité de préparer à manger chaque jour gratis pour une centaine d’enfants dont nous savons qu’ils n’auront rien d’autre à manger ce jour-là.

La crèche. La crèche Mère Teresa, grâce à l’aide que nous recevons de nos bienfaiteurs, offre des salles exceptionnellement belles et agréables. Ici aussi, nous offrons aux bambins, chaque jour et gratis, un bon plat nourrissant.

La maison des pauvres (Maison St Vincent de Paul). Dans cette maison, mise à disposition par la mission, nous hébergeons une quinzaine de personnes, hommes et femmes, abandonnées ou handicapées. Nous leur fournissons le vivre, le logement, les soins médicaux et beaucoup d’affection. Les religieux Fatebenefratelli qui habitent non loin nous donnent parfois un coup de main dans cette activité.

Écoles primaires. Nous finançons et gérons 6 écoles primaires. Les instituteurs sont payés par les autorités locales, même s’ils sont employés par la mission. Cette dernière est très attentive aux conditions précaires de ces instituteurs; c’est pourquoi elle leur concède des petits prêts pour répondre à des urgences, assurer les soins médicaux à eux-mêmes et à leur famille, faire face à des funérailles, au paiement d’un loyer, à construire leur maison, ou acquérir une formation complémentaire à l’université. Nous sommes convaincus que cet argent est très bien dépensé, parce que les instituteurs sont nos meilleurs collaborateurs.

Puits d’eau. Jusqu’à présent, la mission a fourni une trentaine de puits pour assurer de l’eau aux enfants des écoles mais aussi aux gens de leur voisinage et dans les villages proches de la mission. Creuser un puits n’est pas le but; l’entretien d’un puits est un travail qui n’en finit jamais. La mission s’occupe de ces puits, grâce à un groupe d’ouvriers qui se sont fait une bonne expérience dans ce domaine.

Les églises. L’église paroissiale constitue une activité très importante de la mission de Lungi. Nous y proposons la messe quotidienne, bien fréquentée, et la messe dominicale encore davantage. En plus de l’église principale, nous avons dans les villages des petites églises où les Salésiens ont l’occasion de proclamer la Bonne Nouvelle à beaucoup de monde.

Soins aux handicapés. La mission de Lungi s’occupe aussi de pas mal de gens handicapés. Grâce à nos bienfaiteurs, nous pouvons leur procurer des chaises roulantes, des béquilles, des soins médicaux...

Adoptions à distance. La mission a adopté la belle pratique italienne de l’adoption à distance. A l’heure actuelle, une centaine d’enfants bénéficient de cette solidarité.

Aspirants à la vie salésienne. Depuis quelques années, la mission salésienne a équipé une maison où des jeunes de l’endroit peuvent réfléchir s’ils sont aptes à devenir salésiens. Après un séjour dans cette maison, ils sont envoyés dans d’autres pays d’Afrique pour poursuivre les études. C’est ainsi que se réalise le rêve de Don Bosco.

Que manque-t-il? Deux choses importantes manquent dans notre mission. D’abord une vraie église: jusqu’à présent, nous nous contentons d’un hall. Nous aimerions aussi avoir à nos côtés un groupe de soeurs qui feraient pour les filles ce que nous faisons pour les garçons.