Focus

Focus 2006

Yanomami in Venezuela - VEN15-11-2006


Projet: Mission salésienne parmi les Yanomamis
Date de fondation: 1957
Lieu: Haut Orénoque, Etat d’Amazonas
Province: Venezuela (VEN)

Au cours du 20ème siècle, les habitants du Haut Orénoque et spécialement les Yanomamis, ont eu peu de contacts avec les « nape » (étrangers), si ce n’est des rencontres sporadiques avec des scientifiques ou des bûcherons ou encore des gens à la recherche de ressources naturelles. Pour obtenir des machettes ou des ustensiles de cuisine, les Yanomanis devaient descendre de leurs montagnes vers le fleuve Orénoque. Ces contacts avaient amené des maladies et créé un risque croissant pour leur survie, en raison du manque de médecins et de médicaments.

Le 24 juillet 1957, les Pères Cocco et Bonvecchio ont rencontré pour la première fois Iyëweitheri (à Ocamo); ils ont ensuite remonté le fleuve pendant une heure vers Daya. Dès ce premier contact, les deux missionnaires Salésiens se sont rendu compte de l’importance des médicaments pour améliorer le sort des Yanomanis. Le 15 octobre de la même année, ils décidèrent de rester sur place, le P. Cocco à Ocamo et le F. Bonvecchio à Platanal. Cette décision exigea beaucoup de courage, pour vivre parmi des êtres humains très différents et dont la langue et les coutumes étaient peu connues. Les deux missionnaires avaient la foi suffisamment bien ancrée pour reconnaître là l’oeuvre de Dieu. Le P. Cocco avait l’habitude de dire: « Dieu a un calendrier pour chacun de nous ». Ils restèrent donc là pour travailler, mais ils ne restèrent pas longtemps seuls. D’autres Salésiens vinrent rapidement les rejoindre dans cette magnifique aventure.

Le P. Cocco constata le besoin d’une présence missionnaire féminine. A la demande du P. Serié, membre du Chapitre supérieur salésien, la Mère Générale des FMA, Soeur Angela Vespa, accepta la demande du P. Cocco; en 1960, trois soeurs arrivèrent: Sr Magdalena Mosso, Sr Felicita Supertijo et Sr Raquel Dias. Dès qu’elles furent sur place, les enfants Yanomamis purent apprendre des tas de choses. Les palettes de bois, outre qu’elles étaient un ornement corporel, devinrent des objets à peindre. Les femmes trouvaient amusant de voir qu’avec une paire de ciseaux on pouvait couper du tissu et confectionner des vêtements avec des aiguilles et du fil. Pour elles, c’était complètement nouveau.

Ce qui retenait le plus l’attention des mamans, c’était de voir comment, quand leurs enfants étaient malades, un peu de liquide pouvait faire baisser la fièvre et qu’avec un peu de crème on pouvait guérir les plaies.

Le 8 novembre 1986, lors d’un rassemblement à Macava de Yanomamis de différents groupes, on mit sur pied une société agricole, SUYAO, pour commercialiser des produits artisanaux et du miel, et s’occuper du transport par le fleuve.

La proclamation de la Bonne Nouvelle de Jésus avait toujours été l’objectif de l’activité missionnaire. En 1987, quelques demandes écrites venant de Yanomamis indiquèrent que le moment était venu d’annoncer la Bonne Nouvelle. Ce fut le début du catéchuménat. En 1997, après dix ans de préparation, on célébrait les premiers baptêmes. Aujourd’hui, une Eglise à visage Yanomamis est en train de grandir. Les responsables de la moisson trouvent que le Saint Esprit et Marie Auxiliatrice ont leur calendrier et veillent à l’appliquer.

Programmes et activités

La Mission salésienne du Haut Orénoque est présente en quatre endroits: Macava, Ocamo, Mavaquita et Platanal. Elle comprend une école bilingue interculturelle, un réfectoire pour l’école (petit déjeuner et repas de midi), une école en plein air pour les jeunes gens qui ont dépassé l’âge scolaire normal et pour ceux qui veulent compléter les trois ans de formation de base; une activité de conseil de la part de la SUYAO pour promouvoir l’autonomie personnelle, et le catéchuménat pratiqué avec l’aide des Yanomanis eux-mêmes (célébration de la Parole).

A l’heure actuelle, le calendrier indique aussi que c’est l’heure des missionnaires laïcs. Certains viennent travailler pendant un an, d’autres deux ans, et d’autres encore pour vingt ans et plus, comme Monica Muhlthaler. Elle fait partie d’une communauté apostolique depuis vingt ans et consacre le meilleur d’elle-même à l’éducation, aux projets d’autonomie personnelle (self-management); depuis peu elle fait partie d’une équipe qui traduit la Bible pour les catéchistes; elle prodigue aussi ses conseils sur la « watota », une petite entreprise de fabrication de vêtements gérée par des femmes.

Dieu nous a montré des effets de notre présence dans ce témoignage d’un jeune Yanomamis: en parlant de son père, il dit: « Mon père est un homme bon, il nous aime beaucoup, il travaille pour nous, il ne se dispute jamais ni ne cherche querelle, il ne dort pas partout. MON PERE EST COMME UN MISSIONNAIRE ».


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