Où et comment

La première présence SDB est à Utrail dans le diocèse de Mymensingh, située dans le district civil de Netrokona, à 55 kilomètres au nord de la ville de Mymensingh. Netrokona est l'un des districts les plus sous-développés au Bangladesh. En raison du manque de quelques ponts emportés au long du temps par les inondations successives, le déplacement entre Mymensingh et Utrail est une véritable aventure de patience et d’inconfort de plusieurs heures.

Actuellement les principaux bénéficiaires de la mission SDB sont le groupe ethnique appelé Mandi (Garo) et les enfants et jeunes pauvres de tous les groupes dans la région. Dans quelques mois, une nouvelle paroisse pour les Mandi nous sera confiée. Nous sommes maintenant engagés dans le travail pastoral, avec l'accent portant sur la nouvelle évangélisation et l’« habilitation » sociale des fidèles. Le diocèse nous a confié une école primaire libre du nom de St François Xavier, fréquentée par 270 enfants pauvres de familles chrétiennes, indous et musulmanes. Tout est fait pour relever le niveau de cette école. La toute première condition est d’abord un bâtiment scolaire approprié. Par diverses initiatives éducatives pour les pauvres enfants et la jeunesse, nous prévoyons d’améliorer la situation sociale globale des minorités et des pauvres, afin de les amener à l'égal des autres. À cette fin nous sommes toujours à la recherche d'un plus grand terrain. C'est en effet un rêve très ambitieux, mais pour les fils d'un grand rêveur, avec l'aide de Dieu et de l'intercession de Marie Secours des chrétiens, ce rêve deviendra réalité, jour après jour.

Quand

À la conclusion du 26ème chapitre général SDB, le RM, P. Pascual Chavez a annoncé - comme expression concrète de l'engagement de la Congrégation pour ouvrir de nouvelles frontières -, les SDB iraient travailler au Bangladesh, l’un des pays les plus pauvres au monde. Un an après cette promesse, c’est fait. Depuis le 24 mars 2009, les SDB sont présents au Bangladesh et sont déjà en train d'établir leur première présence dans ce pays.

Histoire

Depuis 1928, les SDB travaillaient dans les zones de Jessore et à Khulna, puis dans une partie du diocèse de Krishnagar. Après la partition de l'Inde et la création du Pakistan Oriental en 1947, ils ont continué à y travailler jusqu'à 1952. Ils se sont alors retirés à la région indienne du Bengale, confiant le travail pastoral au soin des missionnaires de St François Xavier (les Xaviérians). En 1971 le Pakistan Oriental est devenu un pays indépendant et a été rebaptisé « Bangladesh ». L'ouverture de la première présence SDB dans ce pays est en même temps une réponse aux demandes répétées des évêques pour une présence SDB aussi bien que le lancement d'une nouvelle frontière apostolique à l'occasion du 150th anniversaire de la fondation de la société SDB qui aura lieu le 18 décembre 2009.

Les défis

Les défis que cette nouvelle mission présente sont en effet très nombreux. En résumé, ce sont les défis de l'évangélisation dans le contexte d’aujourd’hui et plus spécifiquement dans un environnement fortement musulman. Précisément pour cette raison, le Bangladesh devient une nouvelle frontière pour les SDB.

En ce qui concerne la religion, 87% de la population de ce pays est musulman. Parmi eux il ne manque d'extrémistes qui font tout pour introduire la Sharia dans tout le pays. Les Hindous sont environ 10%. Dans les 3% qui restent sont inclus les chrétiens qui atteignent à peine 0.35% du total. Les catholiques ont à peine 300.000 ans dans une population de 150 millions. Dans un tel contexte l’évangélisation exige un sérieux engagement dans le dialogue interreligieux comme une attention pour une ré évangélisation des baptisés parce que leur vie chrétienne aurait besoin d'une sérieuse mise à jour!

Du point de vue social, 97% de la population est bengali. Le reste se compose de diverses minorités ethniques et de tribus indigènes que l’on trouve peuvent être également en Inde. Ces tribus sont de plus en plus marginalisées et dans un certain sens très exploité par la population majoritaire. Elles n'ont pas les mêmes opportunités de développement ni d’affirmation de soi comme les autres. Le phénomène de la pauvreté et de la misère est une réalité massive rigide pour la grande majorité de la population du Bangladesh. Malgré des statistiques officielles, le revenu quotidien d'un bon pourcentage des personnes est entre 1.5 et 3 euros. Les catastrophes naturelles périodiques compliquent les problèmes de la misère. L'absence de réserves économiques n’autorise pas les gens à réparer les pertes provoquées par ces désastres. L'analphabétisme et l'inaccessibilité à une bonne éducation complètent la précarité de la situation sociale de la majorité de la population du pays, et en particulier des minorités économiques. Dans cette situation les SDB ont beaucoup à offrir, précisément parce que l'évangélisation et l'éducation sont les deux pôles interconnectés du charisme de s SDB. Nous sommes venus ici pour offrir aux jeunes et aux pauvres en général l'espoir d'un meilleur avenir c’est-à-dire plus humain, selon la vision chrétienne de la vie.