« Lovematters » (L’Amour)

« Pour la première fois dans ma vie j’ai pu poser n’importe quelle question et en avoir la réponse », dit un garçon ‘teenager’ de Soweto. C’est l’un des milliers de teenagers des écoles et des églises qui on fréquenté un programme continu de cinq jours qui porte le nom de « LoveMatters ». Le programme a été offert au cours des dix ans écoulés, par une équipe de Salésiens de Don Bosco, de collaborateurs du même groupe social et d’experts invités, au Centre de Jeunes Don Bosco près de Johannesburg, en Afrique du Sud. Le programme cherche de faire face à l’épidémie HIV/AIDS en Afrique du Sud.

« Lovematters ! » est un ambitieux programme de prévention HIV/AIDS basé sur l’abstinence. Un programme qui promeut aussi la prise de conscience du côté spirituel, dès le moment que la sexualité n’opère pas simplement au niveau physique, mais qu’elle implique aussi le côté spirituel et psychologique. Et puisque les programmes juvéniles s’adressent souvent aux problèmes des jeunes (assistance aux toxicomanes, aux petites délinquants, et aux fraudeurs de l’école…) « Lovematters! » veut faire face à un champ plus vaste. On traite parfois de ‘jeunes problématiques’, mais sa participation s’adresse plutôt au jeune normal désavantagé qui a besoin d’être guidé et rassuré vers le chemin du salut, la joie et la sainteté. “Nous voulons”, nous disent les animateurs du programme, “que notre programme, dynamique et formatif, parvienne à convaincre les participants à faire de choix sains afin d’éviter les pénibles conséquences de comportements irresponsables. ‘Lovematters’ offre des expériences aptes à construire l’estime de soi-même et la confiance, et aide le jeune à retrouver la spiritualité de fons et une philosophie de la vie pour l’avenir.

Portez-les dedans pendant qu’ils sont jeunes

“Je crois que ce champ devrait être pour de gens plus jeunes puisque j’ai été impliqué dans pas mal de choses récemment sans jamais savoir ce qui m’attendait après. Ainsi, si les jeunes pouvaient découvrir auparavant…”. Ceci a écrit un jeune de l’école moyenne (13-14 ans) qui a livré cette note avant de prendre le bus qui le ramenait chez lui après le programme. Une école de Soweto a compris que parfois c’était trop tard d’y envoyer les élèves de 13 -14 ans, étant donné que leurs élèves commencent l’expérience sexuelle à un âge plus jeune ; donc, ils envoient ensemble d’élèves de 11-12 ans. La dernière matinée plusieurs jeunes filles ont fait une émouvante promesse d’abstinence. Elles n’avaient qu’à peine 13 ans et avaient déjà été violées à plusieurs reprises au moment de rentrer chez elles après l’école. Peur et honte était leur sorte après ce-là, mais le programme “Lovematters’ a pu confronter beaucoup de leurs peurs; elles-mêmes expriment leur souhait de revendiquer leur virginité, perdue violemment, et montrer encore le courage de s’impliquer positivement dans la vie.

Le programme utilise la méthode VOIR-JUGER-CHOISIR. Au début, les participants vont en groupes à proportion d’1 leader pour 7 jeunes. Un docteur et une sage-femme apportent l’information appropriée sur les complications biologiques du système reproductif masculin et féminin et on invite les jeunes à poser tout type de questions de leur souhait. Les thèmes à traiter sont: genre (masculin et féminin), parenté, culture des contemporains. Un couple de mariés raconte leur première rencontre, pourquoi ils ont décidé de se marier, l’impact des enfants sur leur mariage et ainsi de suite.

Des acteurs professionnels aident dans la phase JUGER, à travers l’examen de situations de vie et l’impact opéré sur chacun d’eux par les choix faits: la pression des camarades pour faire sexe, use et abus de l’alcool lors de festivités, avortement, suicide. Cette phase étant conclue, on s’aperçoit de la création d’un profond niveau de confiance avec le groupe et avec leurs leaders, puisque garçons et filles commencent à partager quelques-uns des choix qu’ils ont déjà dû faire: une grossesse non souhaitée et subséquent avortement ou quelqu’un qui s’amuse à penser à un suicide après avoir supporté une tragédie trop dure à endurer. Vers la fin de la semaine c’est un passage des faits, d’informations, de la découverte de la vérité, à l’expression, eux-mêmes, d’un jugement de qualité. Qu’est-ce que je ferais dans une telle situation ?

Invitation a l’engagement

Le dernier jour des orateurs sont invités à parler sur de ‘rôles modèles’ afin de partager leurs expériences et comment ceci peut influencer dans les communautés où ils vivent. Par exemple, Pippa Jarvis raconte l’histoire de sa famille qui a ouvert son foyer à des nouveaux-nés abandonnés, ayant ainsi 18 entre frères et sœurs ! Elle défie les participants à faire partie de la solution plutôt qu’à être un problème; et finalement on invite les jeunes à une cérémonie de promesse: si vraiment ils sentent cette invitation-là ou s’ils ont senti la nécessité de se battre contre l’HIV/AIDS, ils s’engagent à s’abstenir de toute activité sexuelle avant du mariage ainsi qu’à garder fidélité à leur future épouse. C’est ne pas inhabituel que le 75% des participants à la session fassent la promesse.

Il est évident qu’il ne s’agit pas du tout de bavardage ou de discussions. Il y a aussi des moments pour jouer, pour se relaxer, rire, bref pour être jeunes. La récréation non est seulement de l’amusement. Les Salésiens savent bien que les défis physiques forment et accroissent la force mentale et le sens du “voilà, je l’ai fait !”. Le changement opéré à travers le programme ‘Lovematters!’ est significatif. Si le 75% d’entre eux s’engage dans un changement vital du choix de l’abstinence et y tient sa parole, eux aussi deviennent des grands agents du changement social dans leurs communautés.