Déclaré vénérable: le 15 décembre 1966
André BELTRAMI reçut en famille une éducation profondément chrétienne, qui se renforça encore au collège salésien de Lanzo où il entra en octobre 1883. C`est là que mûrit sa vocation. En 1886, il reçut la soutane des mains de don Bosco, à Foglizzo. Au cours des deux années (1888-89) qu`il passa à Turin-Valsalice, il acheva comme étudiant libre les deux cours triennaux conduisant à la maturité.
C`est à cette époque qu`il fit la connaissance du Prince polonais Auguste Czartoryski, entré depuis peu dans la Congrégation.
Ce dernier tombera très vite malade de la tuberculose; André Beltrami pris tout de suite d`amitié pour lui deviendra son «ange gardien» à Valsalice, puis dans les autres endroits où le malade séjournera.
Quand à son tour André Beltrami attrapa la même maladie, parmi les causes probables, on a invoqué la proximité de vie avec l`ami malade. André vécut cette souffrance dans la joie intérieure. Il écrivit lui-même à sa mère: «Tante me dit: Je connais malheureusement ton état de santé Ce «malheureusement» indique un malheur. Comme elle se trompe! Cette maladie, je l`ai demandée au Seigneur. Je n`ai pas précisément demandé cette maladie; mais de souffrir, et beaucoup. Et Dieu m`a envoyé cette maladie... Je ne veux pas guérir. C`est la folie de la Croix. Nous verrons dans l`éternité qui aura eu raison».
Ordonné prêtre par Mgr Cagliero, il se consacra tout entier à la contemplation et à l`apostolat de la plume. D`une volonté tenace à toute épreuve, dans une recherche passionnée de la sainteté, il consuma son existence dans la souffrance et un travail incessant. «La mission que Dieu m`a confiée est de prier et de souffrir», disait-il. «Ni guérir, ni mourir, mais vivre pour souffrir», c`était son mot d`ordre. Minutieux dans l`observance de la Règle, il montra une ouverture filiale vis-à-vis de ses supérieurs et un amour ardent envers don Bosco et la Congrégation. Pendant les quatre années de vie qui lui restèrent après son ordination sacerdotale, il écrivit plusieurs opuscules sur l`ascétisme très appréciés; mais il se consacra principalement à l`hagiographie; il écrivit plusieurs biographies de saints, et quelques écrits éducatifs et distrayants. Il laissa également d`autres ouvrages inédits et incomplets, parmi lesquels il faut signaler la traduction italienne des premiers volumes de l`édition critique des oeuvres de St François de Sales.
Il mourut le 30 décembre 1897, à 27 ans. Sa dépouille repose dans l`église d`Omegna, son village natal.