Déclarée Vénérable : le 27 juin 2011
Laure MEOZZI naquit à Florence le 5 janvier 1873, fille d`Alexandre et d`Angèle Mazzoni; c`était une famille aisée et noble, mais surtout par ses vertus chrétiennes. Elle déménagea à Rome, où Laure fit les études de médecine. Elle devint sœur salésienne en 1898 et travailla surtout en Sicile, jusqu`en 1921. A cette date, elle fut désignée pour diriger la première équipe de sœurs en Pologne.
A travers les vicissitudes et les misères de la grande guerre dans toute l`Europe du Nord, la « petite mère » vécut toute une histoire de courage et d`amour.
Laure priait beaucoup. Quand son directeur spirituel, un salésien, lui dit que Dieu l`appelait parmi les sœurs de Don Bosco, elle passa des nuits entières en prière. Pour obtenir une « grande grâce » pour son Institut, elle resta à la chapelle huit heures d`affilée. Son activité fut incessante. Malgré l`indigence la plus extrême, elle réussit à ouvrir des maisons pour tous les besoins, et d`abord des foyers pour enfants orphelins et abandonnés; elle s`occupa des filles, des écoles, des ateliers, des postulantes, des novices, des sœurs, puis encore des réfugiés, des persécutés, des malades, des personnes déplacées. Mère Laure arrivait à les réconforter tous.
Pendant tout ce temps, elle priait et souffrait. Elle vécut la longue agonie et le martyre de la Pologne pendant les années 1938-1945. Quand on lui demandait: « Ne regrettez-vous pas l`Italie? » elle répondait: « J`ai deux patries: l`Italie et la Pologne, et je ne saurais dire celle que j`aime le plus ». Les sœurs durent quitter Wilno (nom polonais de Vilnius, actuellement en Lituanie) par train spécial, avec 104 enfants. Parmi ces derniers, il y en avait beaucoup qui étaient incognito: Mère Laure avait dit oui à tous! La Provinciale était préoccupée: s`ils étaient pris, ils risquaient d`être fusillés. Mère Laure répondait: « Je n`ai pas peur: je prierai ». Le voyage dura 16 jours.
Après la guerre, les sœurs durent quitter les territoires devenus des républiques soviétiques et recommencer tout à zéro. Mère Laure mis en route une douzaine de maisons. A Pogrzebien, dans un ancien château où les Allemands avaient massacré des femmes et des enfants..., fut installé le nouveau noviciat. Partout le courage, la joie, le sourire réapparurent. Seule Mère Laure se sentait toujours plus fatiguée. Elle mourut le 30 août 1951, entourée de ses consoeurs et soutenue par la prière de tous.